La mort de Didon par Henry Fuseli, 1781
La mort de Didon par Henry Fuseli, 1781

Je recherche un éditeur de poésie

 

Les éditions des Libertés ont bien voulu prendre en charge intégralement la parution de mon roman poétique — Gustave Moresque — sur Antoine et Cléopâtre, et je les en remercie chaleureusement : l’ouvrage paraîtra en octobre 2025.

Je recherche maintenant un éditeur qui accepterait de publier quelques dizaines de pages de poèmes en prose : il s’agit, entre des « débris » et des « poussières », — comme au milieu d’un tas d’antiquités —, de la passion d’Énée et d’Élyssa, reine de Carthage.

Si vous êtes éditeur, si vous connaissez des éditeurs, écrivez-moi à l’adresse suivante :

lesgrandsarticles@gmail.com

Merci.

 


L’ANTRE DES NYMPHES

Le soleil avait disparu par-delà l’ample horizon noir ; la mer de Libye chatoyait sous la lune opalescente, et dans la nuit ses vagues obscures, aux courbes enroulées constellées de points d’or, s’affalaient en mugissant contre les grèves ensablées du littoral. Dans le ciel immense dégagé les étoiles scintillaient, Arcturus l’amarante, les Hyades pleureuses, les Ourses et la constellation d’Orion ; elles émaillaient d’argent le dos rond de la mer grosse encore de la tempête ; tout l’univers baignait d’une lumière grisâtre les plages, les grands massifs d’ocre et de calcaire, la vaste ondulation des dunes. Les échos derniers des ouragans, pareils à des murmures de morts, s’entendaient au milieu du silence — poussés depuis l’espace des flots. Les rives d’Afrique, déployées du Nil aux Colonnes d’Hercule, dormaient immuables sous les ténèbres au front de la mer commune. La Voie lactée, née du sein d’Héra, saupoudrait d’argent les lagons des golfes de l’Atlas, les vignes énormes d’Abyla, et les champs de silphium des villes immémoriales, Arsinoé, Taphra, Callisté.

Etc…