Alexandre Dumas – « Dieu dicte et nous écrivons »

Photographie d'Alexandre Dumas père par Etienne Carjat.
Photographie d'Alexandre Dumas père, par Etienne Carjat

Pour un feuilleton quotidien dont il connaissait à peine le titre et encore moins les personnages, Dumas, selon sa coutume, avait un nègre. Un jour, à la plus mauvaise heure, juste avant le bouclage, il apprend la mort subite du nègre dont la copie parvenait tous les soirs au journal. Incapable d’improviser lui-même une suite à un feuilleton dont il ne savait presque rien, il rentre chez lui dans l’angoisse, se couche, passe une nuit sans sommeil, se lève à l’aube le cœur battant et va acheter le journal pour constater le désastre. Il déplie les pages avec nervosité et, à sa stupeur, il découvre la suite du feuilleton. La clé de l’énigme est assez simple : le nègre avait un nègre et, faute d’informations sur la santé du nègre, le nègre du nègre avait, comme chaque soir, envoyé au journal sa copie quotidienne.
(Une autre histoire de la littérature française, II, J. d’Ormesson.)

Alexandre Dumas est infatigable, intellectuellement et physiquement. Tout en parcourant le monde entier – il voyage de l’Afrique à la Russie –, il enchaîne, aidé de ses nègres, les pavés littéraires à grande vitesse. Comme Victor Hugo, Dumas a marqué son siècle : né en 1802 et mort en 1870, il fut à la fois précurseur du drame romantique, et partie prenante aux révolutions de juillet et de février.

Les débuts

Alexandre Dumas naît le 24 juillet 1802 sous les meilleurs auspices à Villers-Cotterêts, commune dont l’Ordonnance signe la naissance du français moderne. Hélas, son père, héroïque général de l’armée napoléonienne, meurt en 1806 – laissant un fils de quatre ans.
Comme d’innombrables écrivains – Balzac, Verlaine, Musset, Flaubert – Dumas entame des études de droit. En 1816, il devient clerc de notaire, un métier évidemment trop restreint pour l’âme expansive qu’est le fils du général et marquis de La Pailleterie. En 1822, Dumas effectue un voyage à Paris. Comme d’innombrables écrivains – Balzac, Verlaine, Musset, Flaubert – c’est Paris qui happe le génie de Dumas et l’entraîne dans la littérature. Le futur écrivain s’y établit en 1823, et trouve immédiatement un emploi dans les bureaux du duc d’Orléans. Il entame à ce moment une première liaison – elles seront nombreuses – avec Laure Labay, sa voisine. De leur union naît en 1824 Alexandre Dumas fils, qui deviendra à son tour auteur à succès ; mais c’est une autre histoire.
Dumas père écrit ses premières pièces dans les années 1825-1826, notamment La Chasse et l’Amour, un vaudeville qui connaît un certain succès C’est encore dans ces années que paraissent La Noce et l’Enterrement ainsi qu’un recueil de Nouvelles contemporaines. Dumas est encore relativement inconnu, mais son nom prend de plus en plus d’ampleur.

Les premiers succès

Dumas est passionné par le théâtre, et particulièrement par Shakespeare, à qui ses œuvres les plus célèbres ne cessent de rendre hommage. C’est pourquoi ses premiers écrits se tournent, naturellement, vers le théâtre. En 1829, en plein essor romantique, deux ans après Cromwell et un an avant Hernani, Alexandre Dumas écrit le drame baroque Henri III et sa cour.

LA DUCHESSE DE GUISE, seule.
(Elle a encore sur la tête les fleurs dont elle était parée au troisième acte ; elle écoute sonner l’heure.)
Minuit et demi… avec quelle lenteur l’heure se traîne !… Oh ! s’il pouvait m’aimer assez peu pour ne pas venir !… Jusqu’à une heure du matin, les portes de l’hôtel resteront ouvertes : déjà j’y ai vu entrer les ligueurs qui doivent s’y réunir. Sans doute, il n’était pas avec eux. Encore une demi-heure d’angoisses et de tourments… et depuis deux heures que je suis enfermée dans cette chambre, je n’ai fait qu’écouter si je n’entendais point le bruit de ses pas. J’ai voulu prier… prier… — (Écoutant en se rapprochant de la porte.) Ah ! mon Dieu ! Non… non… ce n’est pas encore lui… — (Allant vers la fenêtre.) Si cette nuit était moins sombre, je pourrais l’apercevoir, et, par quelque signe peut-être, l’avertir du danger ; mais nul espoir ! La porte de l’hôtel se referme !… il est sauvé ! pour cette nuit du moins… Quelque obstacle l’aura arrêté loin de moi. Arthur n’aura pu le trouver ; et peut-être demain sera-t-il un moyen de lui faire connaître le piège où on voulait l’attirer. Oh ! oui, oui, j’en trouverai… je… — (Écoutant.) J’ai cru entendre. — (S’approchant de la porte.) Des pas, encore ! ce sont ceux de M. de Guise… non, non… On monte ; on s’arrête. Ah ! on se rapproche… On vient ! — (Avec effroi.) N’entrez pas ! n’entrez pas ! fuyez ! Fuir, et comment ! C’était derrière lui que la porte s’était refermée. Ah ! mon Dieu ! plus d’espoir !
(La porte s’ouvre ; la duchesse de Guise recule à mesure que Saint-Mégrin parait.)

1830. Charles X tente de museler la presse. Quarante-quatre journalistes publient une tribune indignée. La Révolution de Juillet éclate, Louis-Philippe d’Orléans devient roi des Français. Dumas soutient les révolutionnaires. Bien lui en prend : c’est sous la Monarchie de Juillet qu’il va produire ses plus grands succès.
Entre 1830 et 1832, il écrit Christine, Napoléon Bonaparte, Antony, Charles VII et ses grands vassaux, Richard Darlington, La Tour de Nesle.

ORSINI, seul, appuyé contre la fenêtre.
(On entend le tonnerre et l’on voit les éclairs.)
La belle nuit pour une orgie à la tour ! Le ciel est noir, la pluie tombe, la ville dort, le fleuve grossit comme pour aller au-devant des cadavres… C’est un beau temps pour aimer ; au dehors le bruit de la foudre, au dedans le choc des verres et les baisers et les propos d’amour… Étrange concert où Dieu et Satan font chacun leur partie. – (On entend des éclats de rire.) Riez, jeunes fous, riez donc, moi, j’attends ; vous avez encore une heure à rire et moi une heure à attendre comme j’ai attendu hier, comme j’attendrai demain. Quelle inexorable condition ! parce qu’ils sont entrés ici, il faut qu’ils meurent ! parce que leurs yeux ont vu ce qu’ils ne devaient pas voir, il faut que leurs yeux s’éteignent ! parce que leurs lèvres ont reçu et donné des baisers qu’elles ne devaient ni recevoir ni donner, il faut que leurs lèvres se taisent pour ne se rouvrir, comme accusatrices, que devant le trône de Dieu !… Mais aussi, malheur ! malheur cent fois mérité à ces imprudents qui se lèvent au premier appel d’un amour nocturne ! présomptueux qui croient que cela est une chose toute simple que de venir la nuit par l’orage qui gronde, les yeux bandés, dans cette vieille tour de Nesle pour y trouver trois femmes jeunes et belles, leur dire : Je t’aime, et s’enivrer de vin, de caresses et de voluptés avec elles !
(La Tour de Nesle, A. Dumas)

Dumas est un dramaturge reconnu depuis Henri III et sa cour. Entre 1832 et 1841, il enchaîne les voyages : la Suisse, la Méditerranée, la Belgique, l’Allemagne, le Midi de la France, les bords du Rhin, Florence. Ces voyages lui inspirent ses fameuses Impressions de voyage

Pendant l’été Florence est vide. Encaissée entre ses hautes montagnes, bâtie sur un fleuve qui pendant neuf mois ne roule que de la poussière, exposée sans que rien l’en garantisse à un soleil ardent que reflètent les dalles grisâtres de ses rues et les murailles blanchies de ses palais, Florence, moins l’aria cattiva, devient comme Rome une vaste étuve du mois d’avril au mois d’octobre ; aussi y a-t-il deux prix pour tout : prix d’été et prix d’hiver. Il va sans dire que le prix d’hiver est le double du prix d’été ; cela tient à ce qu’à la fin de l’automne une nuée d’Anglais de tout rang, de tout sexe, de tout âge, et surtout de toutes couleurs, s’abat sur la capitale de la Toscane.
Nous étions arrivés dans le commencement du mois de juin, et l’on préparait tout pour les fêtes de la Saint-Jean.
À part cette circonstance, où il est tout simple que la ville tienne à faire honneur à son patron, les fêtes sont la grande affaire de Florence. C’est toujours fête, demi-fête ou quart de fête ; dans le moins de juin, par exemple, grâce à l’heureux accouchement de la grande-duchesse, qui eut lieu le 10 ou le 12, et qui par conséquent se trouva placé entre les fêtes de la Pentecôte et de la Saint-Jean, il n’y eut que cinq jours ouvrables. Nous étions donc arrivés au bon moment pour voir les habitants, mais au mauvais pour visiter les édifices, attendu que, les jours de fête, tout se ferme à midi.
Le premier besoin de Florence, c’est le repos. Le plaisir même, je crois, ne vient qu’après, et il faut que le Florentin se fasse une certaine violence pour s’amuser. Il semble que, lassée de ses longues convulsions politiques, la ville des Médicis n’aspire plus qu’au sommeil fabuleux de la Belle au bois dormant. Il n’y a que les sonneurs de cloches qui n’ont de repos ni jour ni nuit. Je ne comprends point comment les pauvres diables ne meurent pas à la peine ; c’est un véritable métier de pendu.
(Impressions de voyage, A. Dumas)

– mais aussi La Vénitienne, Le Capitaine Pamphile, Les Stuarts, Une année à Florence.
Dumas ne s’arrête jamais : chez lui, l’écriture est industrielle – ses ateliers sont des usines.
En 1840, il épouse Ida Ferrier. Deux ans plus tard, en 1842, il visite l’île de Monte-Cristo qui lui inspirera son roman le plus célèbre.
Jusqu’en 1844, il continue d’écrire ses Impressions de voyage, ainsi que quelques pièces comme Les Demoiselles de Saint-Cyr.

La gloire littéraire

1844 est l’année de la consécration pour Alexandre Dumas. Tout en acquérant un terrain sur lequel il compte bâtir le château de Monte-Cristo, il publie en feuilleton ses deux plus grands succès : Les Trois Mousquetaires

Les neuf combattants se précipitèrent les uns sur les autres avec une furie qui n’excluait pas une certaine méthode.
Athos prit un certain Cahusac, favori du cardinal ; Porthos eut Biscarat, et Aramis se vit en face de deux adversaires.
Quant à d’Artagnan, il se trouva lancé contre Jussac lui-même.
Le cœur du jeune Gascon battait à lui briser la poitrine, non pas de peur, Dieu merci, il n’en avait pas l’ombre, mais d’émulation ; il se battait comme un tigre en fureur, tournant dix fois autour de son adversaire, changeant vingt fois ses gardes et son terrain. Jussac était, comme on le disait alors, friand de la lame et avait fort pratiqué ; cependant il avait toutes les peines du monde à se défendre contre un adversaire qui, agile et bondissant, s’écartait à tout moment des règles reçues, attaquant de tous côtés à la fois, et tout cela en parant en homme qui a le plus grand respect pour son épiderme.
Enfin cette lutte finit par faire perdre patience à Jussac. Furieux d’être tenu en échec par celui qu’il regardait comme un enfant, il s’échauffa et commença à faire des fautes. D’Artagnan, qui, à défaut de la pratique, avait une profonde théorie, redoubla d’agilité. Jussac, voulant en finir, porta un coup terrible à son adversaire en se fendant à fond ; mais celui-ci para prime, et tandis que Jussac se relevait, se glissant comme un serpent sous son fer, il lui passa son épée au travers du corps. Jussac tomba comme une masse.
D’Artagnan jeta alors un coup d’œil inquiet et rapide sur le champ de bataille.
Aramis avait déjà tué un de ses adversaires ; mais l’autre le pressait vivement. Cependant Aramis était en bonne situation et pouvait encore se défendre.
Biscarat et Porthos venaient de faire coups fourrés : Porthos avait reçu un coup d’épée au travers du bras, et Biscarat au travers de la cuisse. Mais comme ni l’une ni l’autre des deux blessures n’était grave, ils ne s’en escrimaient qu’avec plus d’acharnement.
Athos, blessé de nouveau par Cahusac, pâlissait à vue d’œil, mais il ne reculait pas d’une semelle : il avait seulement changé son épée de main, et se battait de la main gauche.
(Les Trois mousquetaires, A. Dumas)

– et Le Comte de Monte-Cristo.

En effet, qu’on se figure cette grande et belle rue du Cours, bordée d’un bout à l’autre de palais à quatre ou cinq étages avec tous leurs balcons garnis de tapisseries, avec toutes leurs fenêtres drapées ; à ces balcons et à ces fenêtres, trois cent mille spectateurs, Romains, Italiens, étrangers venus des quatre parties du monde : toutes les aristocraties réunies, aristocraties de naissance, d’argent, de génie ; des femmes charmantes, qui, subissant elles-mêmes l’influence de ce spectacle, se courbent sur les balcons, se penchent hors des fenêtres, font pleuvoir sur les voitures qui passent une grêle de confetti qu’on leur rend en bouquets ; l’atmosphère tout épaissie de dragées qui descendent et de fleurs qui montent ; puis sur le pavé des rues une foule joyeuse, incessante, folle, avec des costumes insensés : des choux gigantesques qui se promènent, des têtes de buffles qui mugissent sur des corps d’hommes, de chiens qui semblent marcher sur les pieds de devant ; au milieu de tout cela un masque qui se soulève, et dans cette tentation de saint Antoine rêvée par Callot, quelque Astarté qui montre une ravissante figure, qu’on veut suivre et de laquelle on est séparé par des espèces de démons pareils à ceux qu’on voit dans ses rêves, et l’on aura une faible idée de ce qu’est le carnaval de Rome.
(Le Comte de Monte-Cristo, A. Dumas)

Dumas ne s’arrête pas en si bon chemin. Un an plus tard, en 1845, il publie La Reine Margot, magnifiquement adaptée au cinéma par Patrice Chéreau en 1994.

Bientôt son pourpoint devint trop serré pour les battements de son cœur, et il l’arracha. Bientôt son épée devint trop lourde pour sa main, et il la jeta loin de lui. Parfois il lui semblait que les pas s’éloignaient et qu’il était près d’échapper à ses bourreaux ; mais aux cris de ceux-ci, d’autres massacreurs qui se trouvaient sur son chemin et plus rapprochés quittaient leur besogne sanglante et accouraient. Tout à coup il aperçut la rivière coulant silencieusement à sa gauche ; il lui sembla qu’il éprouverait, comme le cerf aux abois, un indicible plaisir à s’y précipiter, et la force suprême de la raison put seule le retenir. À sa droite c’était le Louvre, sombre, immobile, mais plein de bruits sourds et sinistres. Sur le pont-levis entraient et sortaient des casques, des cuirasses, qui renvoyaient en froids éclairs les rayons de la lune. La Mole songea au roi de Navarre comme il avait songé à Coligny : c’étaient ses deux seuls protecteurs. Il réunit toutes ses forces, regarda le ciel en faisant tout bas le vœu d’abjurer s’il échappait au massacre, fit perdre par un détour une trentaine de pas à la meute qui le poursuivait, piqua droit vers le Louvre, s’élança sur le pont pêle-mêle avec les soldats, reçut un nouveau coup de poignard, qui glissa le long des côtes, et, malgré les cris de : « Tue ! tue ! » qui retentissaient derrière lui et autour de lui, malgré l’attitude offensive que prenaient les sentinelles, il se précipita comme une flèche dans la cour, bondit jusqu’au vestibule, franchit l’escalier, monta deux étages, reconnut une porte et s’y appuya en frappant des pieds et des mains.
(La Reine Margot, A. Dumas)

Dumas et son acolyte Maquet enchaînent les succès ; c’est aussi en 1845 que sont publiés Vingt ans après, Le Vicomte de Bragelonne, La Dame de Monsoreau et Les Quarante-Cinq.
En 1846, Dumas entreprend une liaison avec Béatrix Person et voyage, toujours infatigable, en Espagne et en Afrique du Nord.

La longue fin

1848. La révolution éclate. Dumas y participe activement ; il fonde à cette occasion le journal politique Le Mois, dont la devise est : « Dieu dicte et nous écrivons. » Il se présente aux élections, mais est battu au suffrage. Après les terribles journées de juin, il se déclare pour l’ordre et pour Bonaparte.
L’année suivante est le début d’une longue fin pour l’auteur des Trois Mousquetaires. Tandis que meurt l’actrice Marie Dorval avec qui il était très lié, il doit faire face à de sérieuses difficultés financières, ainsi qu’à de premiers conflits contre son acolyte Maquet. Ce dernier réclame en effet des droits d’auteur pour les nombreuses œuvres – pièces et romans – écrites en collaboration. Un procès retentissant achèvera de ruiner l’écrivain, et de ternir sa réputation. S’il est encore aujourd’hui bien difficile de savoir quelle fut la part exacte du travail de Maquet dans la constitution des œuvres de Dumas, il est du moins certain que son rôle, en la matière, fut loin d’être négligeable.
Dumas cependant a encore des forces en réserves. Il entame une liaison avec Anne Bauër, puis avec Isabelle Constant, et publie entre 1850 et 1864 La Tulipe noire, Le Comte de Morcerf, Villefort, Les Compagnons de Jéhu, Les Deux Reines, et entreprend la rédaction de ses Mémoires. Il voyage en outre en Belgique, en Angleterre, à Guernesey, en Allemagne, en Russie et en Italie.

En 1864, âgé de soixante-deux ans, Dumas écrit à Napoléon III :

Sire, il y avait en 1830 et il y a encore aujourd’hui trois hommes à la tête de la littérature française, ces trois hommes sont Victor Hugo, Lamartine et moi.

Entre 1866 et 1870, Dumas voyage encore à Naples, à Florence et en Espagne, et publie Les Blancs et les Bleus et La Terreur prussienne. Il meurt le 5 décembre 1870, après avoir traversé le siècle et parcouru le monde, vécu cinq régimes et trois révolutions, côtoyé Victor Hugo et incarné, au sens propre comme au sens figuré, le romantisme littéraire.

 

Lectures conseillées :

  • Henri III et sa cour, 1829.
  • Les Trois mousquetaires, 1844.
  • Le Comte de Monte-Cristo, 1844.
  • La Reine Margot, 1845.

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