La Crise du monde moderne de René Guénon – Retour à la Tradition

René Guénon, 1925, photographie d'un auteur inconnu
René Guénon, 1925, photographie d'un auteur inconnu

René Guénon, né en 1886 et mort en 1951, est un homme croyant au sens traditionnel du mot. D’abord franc-maçon, il est par la suite initié au soufisme et prend le nom d’Abdel Wahid Yahia (le Serviteur de l’Unique). Il cherche toute sa vie à accéder à la Tradition, la Sagesse, une connaissance transmise supra-humaine que la société occidentale aurait perdue.
En 1930, Guénon s’installe au Caire où il épouse la fille d’un cheikh. Il y meurt vingt ans plus tard après avoir écrit de nombreux ouvrages dont La Crise du monde moderne (1927), dans lequel il prédit la fin prochaine de la civilisation occidentale.

1. Le Kali-Yuga

Guénon reprend la cosmogonie hindoue pour exposer le plus simplement sa pensée. Le Manvantara est, selon cette conception, la durée d’un cycle humain. Il est divisé en quatre âge « qui marquent autant de phases d’un obscurcissement graduel de la spiritualité primordiale » – il s’agit, chez les Grecs, des âges d’or, d’argent, d’airain et de fer.
Ces âges constituent un oubli progressif et inéluctable d’une Tradition primordiale, une spiritualité dépassant l’humain transmise de génération en génération. Les sociétés fondées sur cette Tradition – Tradition qui peut notamment prendre la forme institutionnelle de la Religion – seraient harmonieuses et apaisées. Celles au contraire ayant oublié cette Tradition seraient individualistes, matérialistes, guerrières et violentes.
Revenons au Manvantara : selon René Guénon, nous serions actuellement dans le dernier âge, le plus sombre, celui qui verra la chute de la civilisation et, peut-être, la régénération d’un nouveau cycle. Cet âge est le Kali-Yuga et nous y vivons depuis déjà plus de six mille ans.
Bien entendu, le Kali-Yuga n’est pas une chute strictement linéaire ; c’est une période généralement sombre mais faite de hauts et de bas, comme une respiration ou un cœur qui bat. L’Antiquité classique gréco-latine, par exemple, est pour Guénon une période de bas car c’est le moment où la « philosophie », qui n’est qu’un « amour de la sagesse » et donc une étape inférieure à la Sagesse de la Tradition, rationalise une connaissance qui auparavant restait supra-humaine. Guénon y voit une décadence et même une rupture avec la civilisation d’avant. Il veut pour preuve que l’histoire proprement dite commence au VIè siècle et tout ce qui s’est passé avant semble relever de la légende et de l’inconnu – c’est qu’en réalité, incapables que nous sommes de comprendre une civilisation basée sur la Tradition plutôt que sur le matérialisme rationnel, nous avons préféré l’oublier.
René Guénon voit dans le début du moyen âge une période de « haut » dans le Kali-Yuga. Selon lui, l’on aurait retrouvé à cette époque la Spiritualité, donc la Tradition. La féodalité serait un régime idéal de société, car fondé sur la Connaissance originelle – or, pour l’auteur, une société idéale est une société de « castes » ou chacun est à sa place. À partir du XIVè siècle et de la fin de la féodalité, on sort du moyen âge : on entre alors pour Guénon dans une période de grande décadence qui n’a jamais cessée. La Renaissance est en réalité une mort : elle confirme cette décadence (d’ailleurs, les humanistes se revendiquent de l’Antiquité plus volontiers que du moyen âge). Laissons la parole à l’auteur :

Le vrai moyen âge, pour nous, s’étend du règne de Charlemagne au début du XIVè siècle ; à cette dernière date commence une nouvelle décadence qui, à travers des étapes diverses, ira en s’accentuant jusqu’à nous. C’est là qu’est le véritable point de départ de la crise moderne : c’est le commencement de la désagrégation de la « Chrétienté », à laquelle s’identifiait essentiellement la civilisation occidentale du moyen âge ; c’est, en même temps que la fin du régime féodal, assez étroitement solidaire de cette même « Chrétienté », l’origine de la constitution des « nationalités ». Il faut donc faire remonter l’époque moderne près de deux siècles plus tôt qu’on ne le fait d’ordinaire ; la Renaissance et la Réforme sont surtout des résultantes, et elles n’ont été rendues possibles que par la décadence préalable ; mais, bien loin d’être un redressement, elles marquèrent une chute beaucoup plus profonde, parce qu’elles consommèrent la rupture définitive avec l’esprit traditionnel, l’une dans le domaine des sciences et des arts, l’autre dans le domaine religieux lui-même, qui était pourtant celui où une telle rupture eût pu sembler le plus difficilement concevable.
Ce qu’on appelle Renaissance fut en réalité, comme nous l’avons déjà dit en d’autres occasions, la mort de beaucoup de choses.
[…] Il y a un mot qui fut mis en l’honneur à la Renaissance, et qui résumait par avance tout le programme de la civilisation moderne : ce mot est celui d’ « humanisme ». Il s’agissait en effet de tout réduire à des proportions purement humaines, de faire abstraction de tout principe d’ordre supérieur, et, pourrait-on dire symboliquement, de se détourner du ciel sous prétexte de conquérir la terre ; les Grecs, dont on prétendait suivre l’exemple, n’avaient jamais été aussi loin en ce sens, même au temps de leur plus grande décadence intellectuelle, et du moins les préoccupations utilitaires n’étaient-elles jamais passées chez eux au premier plan, ainsi que cela devait bientôt se produire chez les modernes. L’ « humanisme », c’était déjà une première forme de ce qui est devenu le « laïcisme » contemporain ; et, en voulant tout ramener à la mesure de l’homme, pris pour une fin en lui-même, on a fini par descendre, d’étape en étape, au niveau de ce qu’il y a en celui-ci de plus inférieur, et par ne plus guère chercher que la satisfaction des besoins inhérents au côté matériel de sa nature, recherche bien illusoire, du reste, car elle crée toujours plus de besoin artificiel qu’elle n’en peut satisfaire.

Guénon est radical : il prône un retour à la féodalité. Il voit dans les sociétés religieuses un idéal à atteindre car la transcendance religieuse est ce qui se rapproche le plus de la Tradition. Il pense par conséquent que les sociétés orientales du monde actuel sont les derniers vestiges des civilisations traditionnelles :

Dans l’état présent du monde, nous avons donc, d’un côté, toutes les civilisations qui sont demeurées fidèles à l’esprit traditionnel, et qui sont les civilisations orientales, et, de l’autre, une civilisation proprement antitraditionnelle, qui est la civilisation occidentale moderne.

Pour Guénon, il est urgent que l’Occident se réforme. Il ne s’agit pas de le « défendre », mais bien de le réformer. En réalité, l’Occident doit revenir à une conception sociétale traditionnelle – par là le rapprochement avec l’Orient se fera naturellement.

2. La Tradition et l’antitradition

L’objet du livre de Guénon est bien la société occidentale de son époque, société qu’il voit décadente et qu’il qualifie d’antitraditionnelle. Mais qu’est-ce qu’une société « antitraditionnelle » ?
Plusieurs marqueurs permettent de la caractériser : 1) la culture de l’action, 2) la recherche d’une science profane, 3) l’individualisme, 4) le chaos social et 5) le matérialisme.

1) La culture de l’action. Guénon distingue la connaissance ou la contemplation et l’action. Les sociétés antitraditionnelles occidentales sont dans l’action, le changement permanent, alors que les sociétés orientales sont dans l’immobilisme, le contemplatif. Il écrit :

Dans l’Antiquité et surtout au moyen âge, la disposition naturelle à l’action, existant chez les Occidentaux, ne les empêchait pourtant pas de reconnaître la supériorité de la contemplation, c’est-à-dire de l’intelligence pure ; pourquoi en est-il autrement à l’époque moderne ? Est-ce parce que les Occidentaux, en développant outre mesure leurs facultés d’action, en sont arrivés à perdre leur intellectualité, qu’ils ont, pour s’en consoler, inventé des théories qui mettent l’action au-dessus de tout et vont même, comme le « pragmatisme », jusqu’à nier qu’il existe quoi que ce soit de valable en dehors d’elle, ou bien est-ce au contraire cette façon de voir qui, ayant prévalu tout d’abord, a amené l’atrophie intellectuelle que nous constatons aujourd’hui ?

Au contraire, les doctrines orientales qui sont encore des société traditionnelles seraient dans la contemplation, la préférence à l’unité et à l’immuable plutôt qu’au mouvement perpétuel.

Les doctrines orientales, et aussi les anciennes doctrines occidentales, sont unanimes à affirmer que la contemplation est supérieure à l’action, comme l’immuable est supérieur au changement.

Pour Guénon, l’action permanente entraîne une dispersion et un morcellement qui fracturent la société et l’entraînent à sa perte.

C’est bien là, en effet, le caractère le plus visible de l’époque moderne : besoin d’agitation incessante, de changement continuel, de vitesse sans cesse croissante comme celle avec laquelle se déroulent les événements eux-mêmes. C’est la dispersion dans la multiplicité, et dans une multiplicité qui n’est plus unifiée par la conscience d’aucun principe supérieur ; c’est, dans la vie courante comme dans les conceptions scientifiques, l’analyse poussée à l’extrême, le morcellement indéfini, une véritable désagrégation de l’activité humaine dans tous les ordres où elle peut encore s’exercer ; et de là l’inaptitude à la synthèse, l’impossibilité de toute concentration, si frappante aux yeux des Orientaux. […] Plus on s’enfonce dans la matière, plus les éléments de division et d’opposition s’accentuent et s’amplifient ; inversement, plus on s’élève vers la spiritualité pure, plus on s’approche de l’unité, qui ne peut être pleinement réalisée que par la conscience des principes universels.

2) La recherche d’une science profane. Guénon observe que les sciences sont appréciées différemment dans les sociétés traditionnelles et antitraditionnelles. Les sociétés antitraditionnelles atomisent la science car elles ne voient pas de grand principe supérieur. Au lieu de progresser scientifiquement, notre civilisation s’égare dans des règles infinies, éparpillées, qui n’ont aucun socle commun. Guénon condamne les doctrines positivistes et naturalistes.

En voulant séparer radicalement les sciences de tout principe supérieur sous prétexte d’assurer leur indépendance, la conception moderne leur enlève toute signification profonde et même tout intérêt véritable au point de vue de la connaissance, et elle ne peut aboutir qu’à une impasse, puisqu’elle les enferme dans un domaine irrémédiablement borné.

Pour Guénon, tout ce qui est hors de la Tradition et du Religieux, donc tout ce qui est profane, est ignorant.

La « science profane », celle des modernes, peut à juste titre, ainsi que nous l’avons déjà dit ailleurs, être regardée comme un « savoir ignorant » : savoir d’ordre inférieur, qui se tient tout entier au niveau de la plus basse réalité, et savoir ignorant de tout ce qui le dépasse, ignorant de toute fin supérieure à lui-même, comme de tout principe qui pourrait lui assurer une place légitime, si humble soit-elle, parmi les divers ordres de la connaissance intégrale.

3) L’individualisme. René Guénon pense que la société occidentale moderne est une société fondamentalement individualiste ; cet individualisme est d’ailleurs largement revendiqué et répandu par les philosophes, de l’humanisme aux Lumières et au libéralisme. Cette conception est décadente pour l’auteur, qui pour sa part juge qu’une société Traditionnelle harmonieuse et apaisée doit reposer sur un principe collectif. Avant de se lancer plus avant dans sa réflexion, il prend soin de préciser sa définition de l’individualisme :

Ce que nous entendons par « individualisme », c’est la négation de tout principe supérieur à l’individualité et, par suite, la réduction de la civilisation, dans tous les domaines, aux seuls éléments purement humains ; c’est donc, au fond, la même que ce qui a été désigné à l’époque de la Renaissance sous le nom d’ « humanisme ».

Une société qui ne repose sur aucun principe – comme les sociétés occidentales modernes – est aberrante pour l’auteur de La Crise du monde moderne. Guénon voit dans cette aberration individualiste la preuve que nous arrivons au terme d’un cycle : presque toute la pensée philosophique moderne serait la quintessence de cette aberration. Il remarque en effet que les philosophes veulent toujours créer des systèmes « à eux », qu’ils aient seuls découverts, quitte à travestir la réalité. Ils refuseraient catégoriquement de simplement rappeler ce qui a déjà été dit.

Il s’agit pour ces philosophes d’attacher leur nom à un « système », c’est-à-dire à un ensemble de théories strictement borné et délimité, et qui soit bien à eux, qui ne soit rien d’autre que leur œuvre propre ; de là le désir d’être original à tout prix, même si la vérité doit être sacrifiée à cette originalité : mieux vaut, pour la renommée d’un philosophe, inventer une erreur nouvelle que de redire une vérité qui a déjà été exprimée par d’autres.

Guénon pense que toute la philosophie moderne qui découle du rationalisme cartésien est décadente car elle n’est qu’une négation des principes, un « refus d’admettre une faculté de connaissance supérieure à la raison individuelle. »
Guénon n’est pas plus tendre avec la religion. La Réforme est pour lui une révolte contre l’esprit traditionnel : « Ce qui fait le Protestantisme, c’est une négation des principes qui est l’essence même de l’individualisme. » Comme le rationalisme, le Protestantisme rejette les cadres : il laisse l’interprétation à l’arbitraire de chacun. Puisqu’il n’y avait plus de doctrine, il y eut plein de sectes – autant que d’interprétations –, et pour conserver une unité, il fallut bien recourir à l’aspect secondaire de la religion : la morale. De là la dégénérescence en « moralisme » si sensible chez les Protestants.

La religion étant proprement une forme de la tradition, l’esprit antitraditionnel ne peut être qu’antireligieux ; il commence par dénaturer la religion, et, quand il le peut, il finit par la supprimer entièrement.

Guénon voit l’individualisme occidental partout : dans la manière moderne de pratiquer la religion (comme une habitude vide de sens), de débattre (en voulant seulement avoir raison), dans la manière de critiquer une œuvre (au regard de la vie privée de son auteur). Il remarque qu’aujourd’hui les profanes discutent des choses sacrées : l’inférieur juge le supérieur, l’humain se substitue au divin.

4) Le chaos social. Ici Guénon fustige l’égalité et la démocratie. En supprimant les castes et en s’individualisant on amène la passion de l’égalité qui n’existe pas et ne peut pas exister. Il en va de même pour la démocratie.

L’argument le plus décisif contre la « démocratie » se résume en quelques mots : le supérieur ne peut émaner de l’inférieur, parce que le « plus » ne peut pas sortir du « moins » ; cela est d’une rigueur mathématique absolue, contre laquelle rien ne saurait prévaloir. […] Si l’on définit la « démocratie » comme le gouvernement du peuple par lui-même, c’est là une véritable impossibilité, une chose qui ne peut pas même avoir une simple existence de fait, pas plus à notre époque qu’à n’importe quelle autre.

Guénon dit que l’opinion de la majorité fait la loi. Mais l’opinion est fabriquée par toutes sortes de ruses… La démocratie n’existe pas, c’est une illusion. En outre, ce système social est décadent car il tend à nier l’élitisme ; l’incompétence de la majorité se reflète d’ailleurs dans l’incompétence des hommes politiques.
La notion de multiplicité – de majorité – propre à la démocratie est aussi ce qui caractérise la pensée matérialiste.

5) Le matérialisme. Pour Guénon, une civilisation moderne antitraditionnelle est une civilisation matérielle. Mais qu’est-ce que le matérialisme ?

Cet état d’esprit, c’est celui qui consiste à donner plus ou moins consciemment la prépondérance aux choses de l’ordre matériel et aux préoccupations qui s’y rapportent, que ces préoccupations gardent encore une certaine apparence spéculative ou qu’elles soient purement pratiques. […] Pour les modernes, rien ne semble exister en dehors de ce qui peut se voir et se toucher, ou du moins, même s’ils admettent théoriquement qu’il peut exister quelque chose d’autre, ils s’empressent de le déclarer, non seulement inconnu, mais « inconnaissable », ce qui les dispense de s’en occuper.

Guénon critique le matérialisme de la société à travers la spécialisation outrancière qui s’observe dans tous les domaines. Il regrette ainsi que l’ouvrier ait remplacé l’artisan.

En effet, la « spécialisation », si vantée par certains sociologues sous le nom de « division du travail », ne s’est pas imposée seulement aux savants, mais aussi aux techniciens et même aux ouvriers, et, pour ces derniers, tout travail intelligent est par là rendu impossible ; bien différents des artisans d’autrefois, ils ne sont plus que les serviteurs des machines, ils font pour ainsi dire corps avec elles. […] On se soucie peu de la qualité, c’est la quantité seule qui importe.

Pour Guénon, la civilisation occidentale est devenue purement matérielle et économique. Tout n’est plus que quantité, la notion de qualité est devenue secondaire. Pourtant, la religion de la quantité n’est pas synonyme de progrès : les conscriptions par exemple ne sont pas un progrès. Les nationalismes, les armes de plus en plus destructrices non plus. Guénon rejette même l’argument de la paix par le commerce ; il observe que les échanges économiques ne favorisent nullement l’entente entre les peuples. Au contraire, ils favorisent les conflits liés à la concurrence.

L’Occident moderne ne peut tolérer que des hommes préfèrent travailler moins et se contenter de peu pour vivre ; comme la quantité seule compte, et comme ce qui ne tombe pas sous les sens est d’ailleurs tenu pour inexistant, il est admis que celui qui ne s’agite pas et qui ne produit pas matériellement ne peut être qu’un « paresseux ». […] Aussi ne faut-il pas s’étonner que la manie anglo-saxonne du « sport » gagne chaque jour du terrain : l’idéal de ce monde, c’est l' »animal humain » qui a développé au maximum sa force musculaire ; ses héros, ce sont les athlètes, fussent-ils des brutes ; ce sont ceux-là qui suscitent l’enthousiasme populaire, c’est pour leurs exploits que les foules se passionnent ; un monde où l’on voit de telles choses est vraiment tombé bien bas et semble bien près de sa fin.

Les modernes rétorqueront que le progrès a rendu bien meilleures les conditions de vie. Est-ce exact ? Guénon affirme qu’il n’en est rien car l’augmentation perpétuelle des technologies crée une frustration permanente ; nous vivons dans des sociétés d’inassouvis car plus on produit, plus on crée le besoin et plus on crée le manque.

Guénon dresse un bien triste portrait de la société occidentale qui pourrait paraître décourageant à bien des égards. Laissons-lui le mot de la fin :

La devise de ceux qui seraient tentés de céder au découragement doit être celle qu’avait adoptée autrefois certaines organisations initiatiques de l’Occident : Vincit omnia Veritas.

 

Lecture conseillée :

  • R. Guénon, La Crise du monde moderne, 1927.

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